Les paragraphes argumentés en histoire sur 14 ou 15 points

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Le régime nazi instaure un régime de terreur où les populations jugées inférieures sont stigmatisées puis exterminées dans des camps. Comment Hitler organise ce génocide et met-il en place ce processus d’extermination ? Une première partie traitera des prémices du génocide, une seconde portera sur l’extermination des juifs après la conférence de Wansee.

Le génocide des Juifs et des Tziganes s’appuie sur l’idéologie raciste et antisémite développée par Hitler avant son arrivée au pouvoir. Il prend des formes différentes. En Allemagne et dans les pays occupés par les nazis, les Juifs sont identifiés, exclus de la société et concentrés au sein de camps de transit ou de ghettos. À partir de 1941, ce sont des groupes spéciaux, les Einsatzgruppen, qui massacrent les Juifs et les opposants politiques, au fur et à mesure de l’avancée de l’armée allemande à l’est de l’Europe et en URSS. Les populations dites inférieures sont tués et entassées dans d’immenses charniers. Les villages sont ensuite brûlées. Près de 2 millions de Juifs, hommes, femmes et enfants, sont exterminés lors de ces opérations.

Lors de la conférence de Wannsee (20 janvier 1942) est adoptée la « solution finale », le plan de déportation et d’extermination des Juifs d’Europe. Les populations juives sont déportées en convois ferroviaires. Les personnes jeunes ou en bonne santé sont conduites dans des camps de concentration pour travailler dans des conditions inhumaines. Les autres sont envoyées dans des centres d’extermination où elles sont immédiatement gazées dans les chambres à gaz par le zyklon B

Le bilan de cette politique d’extermination est effroyable : entre 5 et 6 millions de Juifs ont été tués (60 % des Juifs d’Europe) et 240 000 Tziganes (34 % des Tziganes d’Europe).

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Problématique générale : Quelles transformations décisives la société française connaît-elle entre les années 1950 et 1980 ?

La population augmente fortement après la seconde guerre mondiale grâce au babyboom et à l’arrivée de nombreux immigrants venus de l’Afrique subsaharienne et surtout du Maghreb afin de reconstruire la France, notamment des logements et servir de main-d’oeuvre bon marché. De sorte, du début des années cinquante jusqu’à 1973, le taux de croissance de l’économie française est en moyenne de 5 % par an : ce sont les « Trente Glorieuses ». Cette croissance économique est liée à une consommation de masse, c’est-à-dire une augmentation de la consommation dans des couches de plus en plus larges de la population. Le niveau de vie des Français est multiplié par trois entre 1949 et 1979 et la consommation est multipliée par 20. Mais à partir de 1974, la France entre dans une période de crise économique. Cela se traduit par une forte poussée du chômage .

La génération du baby-boom est la première à accéder massivement aux études supérieures et remet de plus en plus en cause la société pour sa rigidité et son conservatisme. En mai-juin 1968, les jeunes expriment leurs aspirations à plus de libertés lors d’un vaste mouvement de contestation. Dans ce moment « mai 68 », qui touche l’ensemble du territoire, il faut distinguer trois temps : la crise étudiante, la crise sociale et la crise politique. En outre, c’est également l’apparition du féminisme. Ce mouvement a aussi œuvré pour que les femmes obtiennent la « libre disposition de leur corps » et a contribué à dissocier sexualité et procréation c’est-à-dire le fait de concevoir et de donner naissance à un enfant. C’est une remise en cause du modèle dominant de la femme soumise assignée à son intérieur et à la maternité.

Les gouvernements répondent aux attentes en adoptant de nouvelles législations. Les jeunes obtiennent le droit de vote à 18 ans au lieu de 21 ans en 1974. Des lois majeures concernant l’université (aides aux étudiants, professionnalisation…) sont mises en place. Un secrétariat d’État à la Condition féminine est institué en 1974. Le droit à l’avortement est voté en 1975 et confirmé quatre ans plus tard (Loi Veil). Des lois sont votées également pour lutter contre les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes, par exemple la loi Roudy adoptée en 1983. Au début des années 1950, un tiers des Français sont mal-logés. En 1959, on dénombre 350 000 taudis. La situation est particulièrement critique pour les immigrés dont la plupart sont logés dans des hôtels misérables, des caves, des bidonvilles. L’État lance alors des programmes de construction d’habitations à loyer modéré (HLM) pour répondre au manque de logements.
Les salariés bénéficient d’une législation de plus en plus favorable : extension des congés payés (trois semaines), baisse du temps de travail hebdomadaire, création d’un salaire minimum (SMIC), en 1970. Pour faire face à la pauvreté dans les années 1980, l’État crée le RMI, revenu minimum d’insertion, assurant à toute personne un revenu minimal.

Des années 1950 jusqu’au premier choc pétrolier de 1973 la France connaît une periode économique faste. La société française change profondémement grâce aux revendications des jeunes et des femmes qui veulent rompre avec un système « patriarcale » et dominé par les hommes. En outre, l’immigration massive métisse la société française pour le meilleur et pour le pire.

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Comment montrer que l’Allemagne nazie est un régime totalitaire et raciste ? La première partie traitera de son côté totalitaire, la deuxième partie montrera l’embrigadement de la population puis enfin sa caractéristique raciste.

Dans l’Allemagne des années 1930, le régime nazi n’est pas seulement une
dictature, c’est aussi un Etat totalitaire et raciste. La population est amenée à adhérer à
l’idéologie nazie par le double recours à la propagande et à la violence.
Les opposants au régime sont persécutés par la police politique, la Gestapo, ils sont emprisonnés dans des camps de concentration, par exemple Dachau.

Les écoles et les médias (affiches, journaux, radio…) diffusent les idées
nazies, tout comme les organisations du parti nazi dans lesquelles les Allemands sont embrigadés dès leur plus jeune âge (Jeunesses hitlériennes,
syndicat unique…).n Hitler dirige alors un Etat que l’on peut caractériser comme un régime totalitaire, cela lui permet contrôler la population. Il peut mettre en application le programme raciste et antisémite du
parti national-socialiste.


Dès 1935, la législation discriminatoire et antisémite des lois de Nuremberg est adoptée ; elle met les Juifs au ban de la société allemande. Un ou une allemand(e) ne peut se marier avec une personne juive. Les forces de l’ordre et les S.A ( Sections d’Assaut ou « chemises brunes ») participent aux persécutions contre les Juifs, par exemple à l’occasion du pogrom de la nuit de cristal en 1938 ou les autodafés dans les villes allemandes.

Le régime nazi est totalitaire et raciste. Les opposants sont emprisonnés et les populations dites inférieures sont persécutées dans des conditions insoutenables.

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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis et l’URSS s’imposent comme les deux grandes puissances internationales et elles s’affrontent entre 1947 et 1991 dans ce que l’on nomme la Guerre froide.
Comment s’organise le monde au temps de la guerre froide ?
Entre 1947 et 1991, le monde est divisé en deux blocs qui mènent une guerre idéologique e culturelle, Berlin est un symbole de cette division.

La guerre froide est une opposition idéologique entre deux blocs. Le bloc soviétique, mené par l’URSS et composé des démocraties populaires, prône l’idéologie communiste. Dans ce bloc, l’Etat a un rôle primordial dans l’économie, il possède les moyens de production et les libertés individuelles sont limitées, notamment les libertés politiques car un seul parti est autorisé, le parti communiste. A cette idéologie s’oppose le libéralisme porté par le bloc occidental sous l’égide des Etats-Unis. Il s’agit d’un libéralisme économique qui prône la liberté d’entreprendre et la recherche du profit mais aussi d’un libéralisme
politique qui défend les libertés fondamentales de l’homme et les valeurs démocratiques. Chacun des deux blocs forment des alliances économiques mais aussi militaire, ainsi les membres du Bloc Occidental se regroupent au sien de l’OTAN et les pays communistes avec le Pacte de Varsovie. Ils mettent aussi en place une politique d’endiguement dont l’objectif est de limiter l’expansion de l’idéologie adverse. Ces politiques sont théorisées dans la doctrine Truman aux Etats-Unis et dans la doctrine Jdanov en URSS.

Cette opposition idéologique conduit à un conflit à la fois culturel et scientifique qui doit permettre respectivement de diaboliser l’ennemi et de montrer sa propre puissance. Ce conflit culturel passe par la presse, la télévision, le cinéma ou encore les livres qui participent à la propagande. On peut par exemple citer le comics américain Captain America dont une couverture représente le héros américain terrassant les communistes symbolisés par le monstre Electro et des soldats soviétiques. Il s’agit ici d’une propagande à destination des plus jeunes dont le message est que les communistes sont les méchants qu’il faut combattre.
Ce conflit passe aussi par une volonté de montrer sa puissance, dans le sport en gagnant plus de médailles que l’adversaire mais surtout dans le domaine scientifique. Cette concurrence est illustrée par la course à l’espace dans les années 1960. L’URSS et les Etats-Unis rivalisent afin d’être les premiers à faire une avancée dans ce domaine. L’URSS réalise le premier vol habité dans l’espace en 1961 avec Youry Gargarine mais ce sont les Américains qui font les premiers pas sur la Lune en juillet 1969 avec Neil Amstrong et Buzz Aldrin. Cette rivalité scientifique et cette volonté de montrer sa puissance participent à la course à l’armement lors de laquelle les deux Grands tentent d’obtenir le plus d’armes nucléaires possible.

La Guerre froide est émaillée de crises qui montrent les tensions entre les deux pays leaders mais aussi leur volonté de ne pas entrer dans un nouveau conflit mondial. On peut citer l’exemple de la ville de Berlin, touchée par deux crises principales. Afin d’obliger les Occidentaux à se retirer de leurs zones d’occupation de Berlin-Ouest, les soviétiques coupent les voies de communication avec l’Allemagne de l’Ouest entre 1948 et 1949, c’est le blocus de Berlin. Les Occidentaux contournent ce blocus en mettant en place un pont aérien afin de ravitailler la population. Pendant près d’un an, les avions survolent la zone soviétique qui n’intervient pas afin d’éviter une nouvelle guerre, puis ils abandonnent et lèvent le blocus. Cette crise mène à la création de deux Etats Allemands, la RFA et la RDA appartenant chacun à un des deux blocs. A partir de 1961, cette séparation devient tangible à Berlin. En effet, afin d’éviter l’exode massif de sa population la RDA décide de construire un mur autour de Berlin-Ouest, enclave à l’intérieur de l’Allemagne de l’Est. A Berlin, le « rideau de fer » de Churchill devient un « mur de béton » quasiment infranchissable jusqu’à sa chute le 9 novembre 1989.

La Guerre froide est donc une opposition entre deux puissances, l’URSS et les Etats-Unis qui forment deux blocs porteurs de deux idéologies qui s’affrontent. Cette division est visible en Europe où un « rideau de fer » sépare le bloc occidental et bloc soviétique et plus particulièrement dans la ville de Berlin coupée endeux. Si la chute du mur de Berlin en novembre 1989 est un signe annonciateur, c’est bien la dislocation de l’URSS en 1991 qui met définitivement fin à la guerre froide. C’est dans ce contexte de Guerre froide que de nombreuses colonies obtiennent leur indépendance face aux métropoles européennes, avec le soutien des Etats-Unis, de l’URSS et de l’ONU.

Après la Seconde Guerre mondiale, les grandes puissances coloniales sont fragilisées. De 1945 aux années 1970, les colonies d’Asie du Sud et d’Afrique sont secouées par un mouvement d’indépendance : les territoires conquis et exploités pour leurs richesses se libèrent de la tutelle des métropoles européennes.


Dès l’entre-deux-guerres, en Inde et dans les colonies africaines, les mouvements indépendantistes réclament, pour les autochtones, les mêmes libertés et droits que ceux des citoyens des puissances coloniales auxquelles ils appartiennent. Différents moyens de pression sont utilisés pour faire avancer leur cause : boycott, désobéissance civile, organisation en mouvement politique comme celui de l’Action algérienne autour de Ferhat Abbas en Algérie française dans les années 1930. Alors qu’un certain nombre d’États obtiennent l’indépendance après négociation avec leur métropole, comme l’Inde de Gandhi en 1947, la situation de l’Algérie évolue peu après 1945. Une partie des indépendantistes algériens se lance alors dans une série d’actions violentes autour du FLN (Front de libération nationale) et de l’ALN (Armée de libération nationale). Après la Toussaint rouge (1er novembre 1954), l’Algérie coloniale entre dans une véritable guerre d’indépendance. Dans le contexte de la guerre froide, la France se retrouve isolée. Les États-Unis et l’URSS sont opposés à la colonisation, et les Nations unies soutiennent le droit des « peuples à disposer d’eux-mêmes ». Des négociations s’ouvrent entre la république française et les indépendantistes algériens, après le retour de Charles de Gaulle au pouvoir en 1958. En 1962, l’Algérie accède à l’indépendance après la signature des accords d’Évian avec la France.

Le nouvel État indépendant rejoint le « tiers-monde », ces États confrontés au défi du développement et convoités par les deux autres mondes : celui du communisme et celui du capitalisme occidental.

Le front populaire est un rempart à l’avancée du totalitarisme en Europe. Résultant d’une coalition de gauche et instaurant une politique novatrice, il va donner un formidable espoir aux français. Comment est-il arrivé au pouvoir et quelle politique il a conduit ?

Dans les années 1930, la France entre dans une période de crise économique, sociale et politique qu’exploitent les ligues d’extrême droite. En réaction à la manifestation antiparlementaire du 6 février 1934 les partis de gauche s’unissent. En mai 1936, la coalition du Front Populaire, composée du PCF, de la SFIO, des Radicaux, remporte les élections législatives. Le socialiste Léon Blum devient président du conseil. La victoire du Front Populaire suscite beaucoup d’espoirs chez les ouvriers qui organisent des grèves et des occupations d’usines pour inciter le gouvernement à mettre en œuvre son programme. Le gouvernement de Léon Blum répond par la signature des Accords de Matignon en juin 1936 entre délégués des patrons et des syndicats. Ces accords imposent des réformes importantes telles que la hausse des salaires, l’établissement des premiers congés payés, la réduction du temps du travail, l’instauration des délégués du personnel et des conventions collectives. Ces mesures ont été critiquées par les partis de droite qui craignent l’arrivée au pouvoir des Communistes et également par les classes sociales privilégiées qui ont vu d’un mauvais œil l’accès des classes populaires à des activités qu’ils se croyaient les seuls à pouvoir pratiquer. La méfiance et lm’hostilité des hommes d’affaires provoquent l’échec de la relance économique.

Du fait des problèmes non résolus, des critiques, de la fissure dans l’union de la gauche, le front populaire prend fin en 1938. L’Europe est en route vers la guerre

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, la France a été envahie par les Allemands. L’Etat et une minorité de Français ont choisi la collaboration avec les Allemands, alors que d’autres ont choisi la résistance au pouvoir nazi.


Dès octobre 1940, le maréchal Pétain, chef de l’Etat français, met en place la collaboration d’Etat : toute la France doit collaborer avec les nazis (il espère des faveurs de la part d’Hitler).
Il accepte de livrer des marchandises au Grand Reich allemand et il décide de créer le Service du Travail Obligatoire, qui envoie des centaines de milliers de jeunes travailler gratuitement en Allemagne. Il prend l’initiative d’exclure les Juifs de la société en leur interdisant certaines professions et en les déportant dans des camps d’internement, antichambre des camps d’extermination allemands. Certains Français collaborent activement avec les nazis : ils rédigent des articles pro-nazis, ils dénoncent les Juifs et les résistants. Certains iront même jusqu’à entrer dans la Wehrmacht (l’armée allemande) ou dans la Milice, une organisation qui s’est fixée comme mission la traque des résistants.

D’autres Français refusent la défaite et la soumission au pouvoir nazi. Ils décident de résister (sur le territoire français). Ils créent des mouvements de résistance après l’appel du 18 Juin 1940 du Général de Gaulle, où ils réalisent des journaux (Libération par exemple) et sabotent les infrastructures nécessaires au régime de Vichy et à la Wechmacht. Menant des activités illégales, ils doivent se cacher. Ils se réfugient dans des maquis, d’où ils préparent leurs opérations. En mai 1943, Jean Moulin unifie les mouvements de la résistance dans le Conseil National de la Résistance. La Résistance française joue un grand rôle, aux côtés des Alliés, dans la libération de la France.

La France a longtemps été considérée comme un collaborateur avec l’Allemagne nazie. Il aura fallu l’action militaire, diplomatique du Général de Gaulle pour placer notre pays dans le camp des vainqueurs et de jouer un rôle dans l’après Yalta.

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Un régime totalitaire est fondé sur la toute-puissance de L’État. Il est caractérisé par l’embrigadement de la population, le contrôle total de l’économie et de la culture, le recours à la terreur (surveillance, arrestations, déportation).
Nous allons alors nous demander quelles sont les caractéristiques d’un régime totalitaire à partir des exemples de l’Allemagne (1933-1945) et de l’URSS (1928-1941).
Nous montrerons tout d’abord qu’ils instaurent une dictature puis nous expliquerons comment ils terrorisent et contrôlent leur population.

Dans cette première partie nous allons aborder l’instauration des dictarures.
En Russie, à la mort de Lénine, en 1924, Staline est secrétaire général du Parti communiste. Il devient
le seul maître de l’U.R.S.S. en 1928. Il veut transformer l’URSS en une grande puissance économique capable de rivaliser avec les États capitalistes. Pour y parvenir, il impose, en 1928, la planification de l’économie.
En 1929, les terres sont collectivisées de force. La propriété privée est supprimée, les paysans sont regroupés dans les kolkhozes et dans les sovkhozes.
Toutes les entreprises sont contrôlées par l’État. Pour rattraper l’industrie occidentale et se doter d’une force armée Staline donne la priorité à la production de charbon, d’électricité et à la sidérurgie. En Allemagne, le Parti nazi devient la première force politique en Allemagne et il remporte les élections législatives. Le 30 janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président de la République. En mars 1933, il se fait accorder les pleins pouvoirs. En juillet 1933, le N.S.D.A.P. devient parti unique, les syndicats sont supprimés et la presse est censurée. A la mort du président de la République en 1934, Hitler cumule les fonctions de chancelier et de chef de l’Etat : il devient Reichsführer. Il supprime ainsi la démocratie et instaure la dictature du III Reich
.

Dans cette seconde partie, nous parlerons du contrôle et de « l’effraiement » de la population.

L’application du programme économique de Staline repose sur la terreur et la répression. La collectivisation des terres est brutale : les anciens propriétaires des terres, les koulaks sont massacrés ou déportés (entre 1929 et 1933, plus de deux millions). De plus, les paysans sont sacrifiés : leur production est planifiée pour nourrir l’industrie. Staline provoque ainsi une immense famine notamment en Ukraine (6 millions de morts). Dans l’industrie, les travailleurs sont incités par la propagande ou la terreur à produire toujours plus. La société soviétique est terrorisée : police politique, propagande, un culte de la personnalité, arrestations, procès manipulés, condamnations, déportations dans les goulag (camps de travail forcé), exécutions. Cette politique de la terreur est particulièrement intense entre 1937 et 1938.
Dans l’Allemagne nazie c’est le racisme et l’antisémitisme qui annoncent la politique de terreur. Le régime définit les purs, les Aryens, et les impurs (les Tziganes, les Juifs, les déficients mentaux, les homosexuels) qu’il exclue et pourchasse. Entre 1935 et 1938, une série de lois lesexclue de la société allemande. En novembre 1938, plusieurs centaines de Juifs sont massacrés lors de la « Nuit de Cristal ». Dès 1934, Hitler organise un système policier pour contrôler la société. La police politique (Gestapo) traque et arrêteles opposants au régime, qui sont envoyés dans les premiers camps de concentration. Comme Staline, Hitler utilise la propagande, pratique un culte de la personnalité, embrigade les jeunes, contrôle les médias et les arts.

Les deux régimes terrorisent leur population mais pour des raisons différentes : pour imposer le communisme en Russie, pour développer une politique raciste en Allemagne nazie. Ces deux politiques isolent ces deux Etats

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Le Régime de Vichy a mis fin à la troisième République et mis en place un régime autoritaire qui a collaboré avec l’Allemagne nazie. Quelle en sont les caractéristiques ?

La défaite et l’arrivée au pouvoir de Pétain. En mai 1940, la Wehrmacht (armée allemande) envahit la France et met l’armée française en déroute. Face à cela, des millions de Français prennent la route de l’exode. Le maréchal Pétain est appelé au pouvoir et décide d’arrêter les combats. Le 22 juin 1940, il signe l’armistice dont les conditions sont très dures pour la France. Le nord et l’ouest du pays sont occupés par l’armée allemande et la France doit payer des frais d’occupation très élevés. Il installe son gouvernement à Vichy en zone non occupée. Le Parlement donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain : celui-ci rédige une nouvelle Constitution qui met fin à la IIIème République et qui crée un nouveau régime politique : le régime de Vichy.

Le régime de Vichy est représenté par le Maréchal Pétain qui exerce un pouvoir personnel et autoritaire : ses pouvoirs sont exécutif et législatif. Il possède aussi un droit de grâce et d’amnistie (pouvoir judiciaire). Le Maréchal Pétain est considéré comme un sauveur qui a pris la bonne décision pour la France en1940. Il met en place le culte de la personnalité et forme une société nouvelle. Il encadre la société lors de manifestations sportives et se sert de la propagande (« serment de l’athlète » en l’honneur du Maréchal Pétain, « idée fausse de l’égalité naturelle des hommes », devoir de travailler, éviter les conflits, les grèves…). L’Idéologie de la Révolution nationale est « Travail, famille, patrie ». C’est une rupture avec les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité. Les libertés : Interdiction de s’informer par la radio (notamment les émissions radiophoniques britanniques). Les journaux d’opposition sont censurés. Les risque d’amende et d’emprisonnement sont nombreux et des camps d’internement des opposants au régime de Vichy se multiplient.

Le régime est un régime antisémite : les Juifs sont exclus de nombreuses professions et de la société en général dès 1940. Ces derniers sont poursuivis par la Milice à partir de 1941 et Vichy livre à l’Allemagne les Juifs étrangers de la zone non-occupée et aide les Allemands à arrêter les Juifs dans la zone occupée (rafle du vélodrome d’hiver le Vel’D’hiv, 16 juillet 1942). Il va plus loin permettant à la police, à la Milice et à la Gestapo de pourchasser les résistants et d’organiser la déportation des Juifs. En octobre 1940, Pétain ( poussé par son chef de gouvernement Laval) rencontre Hitler à Montoire puis engage la France dans une politique de collaboration ( coopération économique et policière avec l’Allemagne nazie, décidée par le maréchal Pétain et amplifiée par Laval) avec l’Allemagne nazie. Le régime de Vichy impose des réquisitions et le STO (Service du Travail Obligatoire) ou deux millions d’ouvriers français partent travailler en Allemagne en 1943.

Le régime de Vichy fut un Etat autoritaire et réactionnaire qui est devenu complice du génocide juif et qui pendant ses quatres années d’existence s’est complu dans la collaboration extrême avec les nazis.